Épicondylite latérale ou tennis elbow

L’épicondylite latérale, ou « tennis elbow », est une affection du coude liée à une sur-sollicitation des tendons extenseurs de l’avant-bras, en particulier du court extenseur radial du carpe. Elle provoque des douleurs localisées sur la face externe du coude, aggravées par certains mouvements.

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L’essentiel sur l’opération de l’épicondylite latérale

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Installation

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Incision

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Durée

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Immobilisation

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Kinésithérapie

Arthroscopie

  • Sur le côté (décubitus latéral)

Ciel mini ouvert open

  • Sur le dos (décubitus dorsal)

Localisation

Arthroscopie

  • Incision bord latéral, bord médial et bord postérolatéral du coude

Ciel ouvert mini open

  • Incision face latérale de coude

Longueur

Arthroscopie

  • < 1 cm (4 incisions sur le coude)

Ciel ouvert mini open

  • 2 cm

Pansement

Arthroscopie et ciel ouvert mini open

  •  1 fois tous les deux jours. Ablation des points à J15

Arthroscopie

  • 30 – 45 min

Ciel mini ouvert open

  • 15 min

Arthroscopie

  • Attelle de poignet 24h/24 pendant 2-3 sem
  • Puis attelle de poignet nocturne pendant 3 sem

Ciel ouvert mini open

  • Attelle de poignet 24h/24 pendant 2-3 sem
  • Puis attelle de poignet nocturne pendant 3 sem
  • Oui, dès le premier jour du post-opératoire

Localisation

Arthroscopie

  • Incision bord latéral, bord médial et bord postérolatéral du coude

Ciel ouvert mini open

  • Incision face latérale de coude

Longueur

Arthroscopie

  • < 1 cm (4 incisions sur le coude)

Ciel ouvert mini open

  • 2 cm

Pansement

Arthroscopie et ciel ouvert mini open

  •  1 fois tous les deux jours. Ablation des points à J15

Cette pathologie touche surtout les adultes actifs de 35 à 55 ans, sportifs ou exerçant des gestes répétitifs. Le diagnostic repose sur l’examen clinique, et le traitement est d’abord conservateur : repos, kinésithérapie, orthèse. En cas d’échec, une intervention chirurgicale peut être envisagée, avec généralement de très bons résultats fonctionnels à moyen terme.

 

Définition de l’épicondylite latérale

 

L’épicondylite latérale est une tendinopathie dégénérative, altération progressive de la structure des tendons, sans véritable inflammation. Elle concerne les muscles épicondyliens, un groupe de muscles localisés à l’avant-bras qui partent du coude (insertion sur l’épicondyle latéral de l’humérus), et finissent sur le poignet et sont extenseurs de celui-ci.

Le plus souvent, c’est le tendon du muscle court extenseur radial du carpe (CERC) qui est touché. Ce muscle permet l’extension du poignet et sa stabilisation lors des mouvements de préhension.

Sur le plan histologique, il ne s’agit pas d’une tendinite aiguë, mais d’une tendinose : les fibres de collagène constitutives du tendon sont désorganisées, des micro-déchirures apparaissent, et une néovascularisation anarchique se développe (prolifération désordonnée de petits vaisseaux sanguins dans le tendon, souvent inefficaces et douloureux). Cette dégénérescence tendineuse altère progressivement la fonction du tendon.

La pathologie concerne environ 1 à 3 % de la population générale. Elle touche préférentiellement les adultes entre 35 et 55 ans, sans prédominance franche de sexe. Dans 75 à 90 % des cas, elle est unilatérale et survient sur le membre dominant.

 

Causes et facteurs de risque de l’épicondylite latérale

 

L’épicondylite résulte d’une sollicitation mécanique excessive chronique des tendons extenseurs de l’avant-bras, en particulier lors de gestes de torsion ou d’extension du poignet contre résistance. Ces gestes répétés, lorsqu’ils dépassent les capacités de régénération du tendon, induisent des micro-lésions qui s’aggravent progressivement.

Les principales situations à risque incluent certaines activités sportives, notamment les sports de raquette comme le tennis (d’où l’appellation familière de la pathologie : « tennis elbow »), le squash ou le badminton. L’escalade ou certains sports de lancer sont aussi des causes potentielles puisque, de même, ces activités imposent des contraintes importantes sur l’épicondyle.

Les activités professionnelles manuelles sont aussi concernées (maçons, menuisiers, coiffeurs…), comme celles qui mettent en jeu l’utilisation fréquente d’un clavier ou d’une souris ainsi que certains modes de transport (moto et vélo). Plus généralement, une mauvaise posture de travail, une technique sportive inadéquate, ou un trouble de l’axe du membre supérieur, sont aussi susceptibles d’augmenter les contraintes locales.

D’autre part, des facteurs individuels entrent parfois en jeu (âge, sédentarité, tabagisme, diabète ou dyslipidémie (déséquilibre des quantités de graisses dans le sang, comme un excès de cholestérol ou de triglycérides), car ils diminuent la capacité de régénération des tendons. Plus rarement, l’épicondylite s’intègre dans un contexte de pathologie générale (rhumatismes inflammatoires, arthrose localisée du coude…).

 

Symptômes de l’épicondylite latérale

 

Le symptôme principal est une douleur localisée à la face externe du coude, au niveau de l’épicondyle latéral. Elle irradie parfois dans l’avant-bras, jusqu’au poignet. Initialement intermittente et provoquée par l’effort, elle tend à devenir persistante en l’absence de traitement.

Les gestes qui déclenchent la douleur sont typiques : extension du poignet contre résistance (par exemple lors du port d’un objet), supination de l’avant-bras (mouvement de rotation qui permet de tourner la paume vers le haut), préhension ferme bras tendu ou simple palpation de l’épicondyle.

À un stade avancé, les patients peuvent signaler une diminution de la force de préhension, une gêne fonctionnelle au quotidien (difficulté à porter une casserole, à ouvrir un bocal…), voire des douleurs nocturnes.

 

Diagnostic

 

Examen clinique

Un bilan d’imagerie (radiographie et IRM) est nécessaire car il permet de confirmer le diagnostic et de rechercher des lésions associées comme les Plica, les lésions ligamentaires etc. Pour sa part, l’échographie peut montrer un épaississement du tendon, des zones « hypoéchogènes » (zones sombres qui indiquent une altération de la structure), ou une hyper-vascularisation.

L’examen réalisé a aussi comme objectif d’écarter l’hypothèse d’autres pathologies, comme de l’arthrose huméro-radiale, la compression du nerf radial, une instabilité latérale du coude, ou encore une atteinte épitrochléenne, c’est-à-dire une irritation ou une tendinopathie touchant la zone interne du coude, au niveau de l’épitrochlée, là où s’insèrent les tendons fléchisseurs de l’avant-bras.

 

Examens d’imagerie

L’imagerie n’est pas systématique, radiographie puis échographie et IRM. L’intérêt de cette dernière est qu’elle permet de confirmer le diagnostic et de rechercher des lésions associées comme les Plica, les lésions ligamentaires etc. Pour sa part, l’échographie peut montrer un épaississement du tendon, des zones « hypoéchogènes » (zones sombres qui indiquent une altération de la structure), ou une hyper-vascularisation.

L’IRM du coude permet également une évaluation plus fine des lésions tendineuses ainsi que le diagnostic de lésion associées, telles que les lésions ligamentaires (ex : ligament collatéral latéral ; LCL), cartilagineuse, ou capsulaire (Lésion PLICA), ou encore une arthropathie dégénérative.

Enfin, la radiographie standard est souvent normale, mais peut parfois révéler des calcifications ou des signes d’arthrose.

 

Epicondylite latérale : traitement

 

Traitement médical

Reposant sur plusieurs axes, le traitement médical constitue la première ligne de prise en charge et s’avère suffisant dans plus de 80 % des cas. Il inclut notamment un repos relatif, avec l’arrêt ou l’adaptation des gestes déclenchants, ainsi que l’amélioration de l’ergonomie au travail ou dans le geste sportif.

Pour sa part, le traitement médicamenteux se base sur des antalgiques non stéroïdiens (AINS) en cures courtes. Une infiltration de PRP (Plasma Riche en Plaquettes) ou, plus fréquemment, de corticoïdes peut parfois être proposée. Si nécessaire, cette dernière peut être renouvelée une fois, mais pas davantage, notamment afin d’éviter tout risque de lésion ligamentaire.

La rééducation fonctionnelle par kinésithérapie est par ailleurs essentielle. Elle comprend des étirements, des exercices de renforcement excentrique (mouvements où le muscle se contracte tout en s’allongeant, comme lorsqu’on retient une charge en la descendant lentement).

De plus, le port d’une attelle de poignet est souvent recommandé,  ou celui d’un bracelet anti-épicondylite en dessous du coude, au tiers proximal de l’avant-bras, le coude, pour réduire la tension sur l’insertion tendineuse. Enfin, certaines approches comme l’acupuncture sont parfois utilisées, bien que leur efficacité soit encore discutée.

 

Traitement chirurgical

Avec le traitement conservateur mis en place, une amélioration est attendue en quelques semaines, bien qu’un traitement prolongé de 3 à 6 mois soit parfois nécessaire. En cas d’échec après 3 à 4 mois, la chirurgie peut alors être envisagée. L’intervention vise à retirer le tissu tendineux dégénératif, à soulager les contraintes sur l’insertion musculaire, et à restaurer une fonction tendineuse efficace, sans douleur.

Deux voies d’abord peuvent être utilisées. La chirurgie à ciel ouvert est recommandée en cas de lésion ligamentaire associée. Une incision latérale de 2 centimètres expose le tendon pathologique. Ensuite, le chirurgien retire le tissu fibreux dégénératif, et élimine les calcifications. Le chirurgien peut réaliser une réinsertion tendineuse, soit par suture directe, soit à l’aide d’ancres implantées dans l’os. Le tendon pathologique peut également être excisé et sans suture tendineuse.

En cas de lésion intra-articulaire associée (plica, synovite, arthrose), nous pratiquons la chirurgie arthroscopique qui consiste à introduire une mini-caméra dans l’articulation du coude via deux ou trois petites incisions. Le tendon pathologique est alors excisé sous contrôle visuel. Cette technique présente plusieurs avantages : moins d’agression tissulaire, cicatrices réduites, diagnostic et traitement simultané d’éventuelles lésions intra-articulaires.

En cas de lésion ligamentaire associée, nous pratiquons une plicature du ligament collatéral latéral avec réinsertion du tendon (après excision de sa portion pathologique). Dans de rares situations, lorsqu’une lésion ligamentaire est trop importante, une reconstruction du ligament à l’aide d’une greffe tendineuse (ligamentoplastie) est réalisée.

 

L’immobilisation post-opératoire ne concerne que le poignet, via une attelle, portée 24/24 pendant 15 à 21 jours puis uniquement la nuit pendant les 3 ou 4 semaines qui suivent. Par ailleurs, la rééducation est entreprise de manière précoce. Bottom of FormLes résultats de la chirurgie sont généralement bons, après port permanent d’une attelle pendant 3 semaines, puis uniquement la nuit dans les 3 semaines qui suivent. Dans plus de 80 % des cas, on observe une disparition de la douleur et une récupération fonctionnelle complète en 3 à 6 mois. Le taux de récidive est faible, inférieur à 10 %. Toutefois, la récupération complète de la force peut parfois nécessiter plusieurs mois. Chez de nombreux patients, la reprise du travail est envisageable après 3 à 6 semaines pour une activité légère, et 3 à 4 mois pour une activité physique intense.

Le tennis elbow en vidéo

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