Fracture de la tête radiale
La fracture de la tête radiale est une blessure fréquente du coude, souvent causée par une chute sur la main avec le bras tendu. Elle concerne l’extrémité supérieure du radius, un os clé dans la stabilité et les mouvements du coude. Selon la gravité, la fracture peut être légère, déplacée ou fragmentée. Les symptômes incluent douleur, blocage articulaire et gonflement.
L’essentiel sur l’opération de la fracture de la tête radiale
Installation
Incision
Durée
Immobilisation
Kinésithérapie
Ostéosynthèse et prothèse de tête radiale
- Sur le dos (décubitus dorsal)
Localisation
Ostéosynthèse et prothèse de tête radiale
- Incision bord latéral du coude
Longueur
Ostéosynthèse
- 4 cm
Prothèse de tête radiale
- 6 cm
Pansement
Ostéosynthèse et prothèse de tête radiale
- 1 fois tous les deux jours.
Ablation des points à J15
Ostéosynthèse
- 30-45 min
Prothèse de tête radiale
- 30 min
Ostéosynthèse et prothèse de tête radiale
- Aucune
Ostéosynthèse et prothèse de tête radiale
- Oui, dès le premier jour post-opératoire
Le diagnostic repose sur l’examen clinique et l’imagerie. Le traitement varie d’une simple immobilisation à une chirurgie (ostéosynthèse, résection ou prothèse) selon les cas. Une prise en charge adaptée permet généralement une récupération fonctionnelle satisfaisante.
Définition de la fracture de la tête radiale
La tête radiale est la portion supérieure du radius, l’un des deux os de l’avant-bras. Elle s’articule avec l’humérus (os du bras) pour former une partie de l’articulation du coude, et joue un rôle essentiel dans les mouvements de flexion, d’extension, de rotation (« prono-supination ») ainsi que dans la stabilité globale du coude.
La fracture de la tête radiale est une blessure fréquente, représentant environ 20 à 30 % des fractures du coude chez l’adulte. Elle survient le plus souvent lors d’une chute sur la main avec le bras tendu. Le coude étant verrouillé en extension dans cette position, la force de l’impact est transmise vers la tête radiale, qui peut se fissurer, se fracturer en un seul fragment déplacé ou en plusieurs morceaux.
On distingue plusieurs formes de fractures, classées selon l’échelle de Mason. Elle couvre les fractures simples et non déplacées (type I), les fractures légèrement déplacées (les différentes pièces osseuses ne sont plus dans leur position anatomique normale, type II), les fractures très déplacées ou avec plus de trois fragments dites « comminutives » (type III) et enfin celles associées à une luxation du coude (type IV).
Causes et facteurs de risque de la fracture de la tête radiale
Comme expliqué précédemment, la cause la plus fréquente de fracture de la tête radiale est une chute sur la main avec le bras tendu, en particulier chez les adultes actifs. Ce mécanisme transmet une force axiale qui comprime la tête radiale contre la partie inférieure de l’humérus, entraînant une fracture par écrasement ou cisaillement. Plus rarement, la fracture peut être provoquée par un choc direct sur le coude, ou survenir dans le contexte d’une luxation du coude pouvant occasionner d’autres lésions associées à la fracture de la tête radiale comme une rupture ligamentaire ou une fracture de l’ulna (cubitus) incluant l’olécrane et/ou la coronoïde).
Certains facteurs favorisent la survenue de ce traumatisme ou sont susceptibles d’impacter la gravité de la blessure. En premier lieu, les sports de contact ou de raquette ainsi que le VTT et le ski sont de ce point de vue-là des activités à risque. De même, certaines professions exposées aux chutes ou à des gestes répétitifs sont plus touchées que d’autres. Par ailleurs, l’ostéoporose (chez les personnes âgées ou les femmes après la ménopause) et les antécédents de luxation ou d’instabilité du coude, constituent aussi des facteurs favorisants.
Symptômes de la fracture de la tête radiale
La fracture de la tête radiale provoque généralement une douleur immédiate au niveau du côté externe du coude, pouvant irradier vers l’avant-bras. Elle est accentuée par les mouvements, notamment la rotation du poignet ou l’extension active du coude.
Outre cette douleur localisée sur la face latérale de l’articulation, les symptômes les plus fréquents incluent une gêne ou un blocage fonctionnel parfois marqués, une diminution des amplitudes de mouvement (notamment en rotation), l’apparition d’un gonflement ou d’un hématome autour du coude dans les heures qui suivent, ainsi que des craquements douloureux lors des tentatives de mobilisation. Dans les cas les plus graves, le coude peut aussi être déformé, en particulier en cas de luxation.
Néanmoins, les signes de la fracture ne sont pas toujours aussi évidents. En particulier, chez les patients âgés, elle peut parfois passer inaperçue au début et n’être révélée que par une raideur croissante dans les jours qui suivent.
Diagnostic
Examen clinique
Le diagnostic commence par un interrogatoire précis au cours duquel le médecin se renseigne sur les circonstances de l’accident, les symptômes ressentis et les antécédents médicaux du patient. Il se livre alors à un examen du coude, à la recherche de certaines manifestations.
En cas de suspicion d’atteinte nerveuse, le praticien se livre aussi à une évaluation neurologique en testant la sensibilité du patient et la motricité du poignet et des doigts.
Examens d’imagerie
Des radiographies standard permettent de confirmer la fracture, d’estimer le nombre de fragments et leur déplacement, ainsi que les lésions associées, notamment une fracture de l’ulna incluant la coronoïde et/ou l’olécrane.
En cas de doute, ou pour planifier une intervention, un scanner est généralement réalisé pour analyser la forme et la localisation exacte des différentes pièces osseuses, ainsi que les signes indirects de ruptures ligamentaires. Enfin, une IRM peut être demandée si une atteinte ligamentaire ou cartilagineuse associée est suspectée.
Fracture de la tête radiale : traitement
La classification de Mason permet d’orienter la prise en charge selon la sévérité de la fracture. Par ailleurs, outre le type de fracture, le choix du traitement se base aussi sur le niveau d’activité du patient ainsi que l’état des structures articulaires et ligamentaires environnantes.
Traitement médical
Les fractures de type I et de type II, c’est-à-dire non ou peu déplacées et sans blocage rotatoire, un traitement non chirurgical est suffisant. Il se base sur un traitement antalgique et anti-inflammatoire, un glaçage du coude, ainsi qu’une mobilisation immédiate sans limitation, afin d’éviter un enraidissement de l’articulation.
Le port de charge est par ailleurs contre-indiqué pendant 6 semaines, tout comme les activités contraignantes pour le coude (vélo, bricolage, etc.)
Ces mesures conservatives débouchent généralement sur une consolidation en 6 semaines suffisante pour reprendre ses activités manuelles et sportives, bien que la consolidation définitive ne soit effective qu’après 3 à 6 mois. La récupération est complète dans la majorité des cas, mais une surveillance radiologique à distance est parfois recommandée.
Traitement chirurgical
Quand le traitement conservateur évoqué plus haut s’avère inefficace, que les douleurs sont persistantes ou qu’une raideur invalidante s’est installée, une chirurgie doit être envisagée. Le traitement chirurgical est recommandé pour les fractures de type III, ainsi que pour les fractures de type II associées à un blocage articulaire ou à des lésions associées, notamment dans le cadre d’une terrible triade du coude.
Selon les cas, différents traitements chirurgicaux sont possibles. L’ostéosynthèse (pose de vis ou de plaques) consiste à réaligner les fragments et à les fixer solidement entre eux. Elle est réservée aux fractures simples avec des fragments de taille suffisante. L’objectif est de restaurer l’anatomie articulaire et de permettre une mobilisation rapide.
Parfois, c’est une résection partielle de la tête radiale qui doit être pratiquée, quand certains fragments sont irréparables, mais que le reste de la tête radiale peut être conservé tout en maintenant une stabilité acceptable de l’articulation.
Enfin, la pose de prothèse de tête radiale (= arthroplastie de tête radiale) est une solution envisagée quand la fracture est trop complexe (fragments multiples non fixables par ostéosynthèse). Elle permet de préserver la biomécanique du coude, d’optimiser la stabilité du coude, de restaurer la force et d’éviter l’ Par ailleurs, la pose d’une prothèse évite aussi les complications liées à une ostéosynthèse trop agressive (trop de vis) ou à une réduction mauvaise de la fracture.
La fracture de la tête radiale en vidéo
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