Arthrose du coude

L’arthrose du coude est une pathologie dégénérative potentiellement invalidante qui résulte de l’usure progressive du cartilage articulaire entre l’prgus, l’ulna et le radius. Selon les cas, elle peut être primitive, sans cause évidente, ou secondaire à un traumatisme, une instabilité ou une maladie inflammatoire. Les symptômes associent douleurs mécaniques, raideur, blocages et gêne fonctionnelle croissante.

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L’essentiel sur l’opération de l’arthrose du coude

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Installation

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Incision

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Durée

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Immobilisation

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Kinésithérapie

Débridement arthroscopique

  • Sur le côté (décubitus latéral)

Prothèse totale de coude

  • Sur le dos (décubitus dorsal)

Localisation

Débridement arthroscopique

  • Incision bord latéral, bord médial et bord postérolatéral du coude

Prothèse totale de coude

  • Incision face postérieure de coude

Longueur

Débridement arthroscopique

  • < 1 cm

Prothèse totale de coude

  • 20 cm

Pansement

Débridement arthroscopique et prothèse totale de coude

  • 1 fois tous les deux jours
    Ablation des points à J15

Débridement arthroscopique

  • 45-60 min

Prothèse totale de coude

  • 90-120 min

Débridement arthroscopique

  • Aucune

Prothèse totale de coude

  • Immobilisation pendant 72h

Débridement arthroscopique

  • Oui, dès le premier jour post-opératoire

Prothèse totale de coude

  • Oui, à partir du 4e jour post-opératoire

Le diagnostic repose sur l’examen clinique et l’imagerie, en particulier les radiographies et le scanner. Le traitement est d’abord médical (rééducation, antalgiques, infiltrations). Quand une intervention est nécessaire, elle peut prendre différentes formes : débridement, arthroplastie biologique, ou pose d’une prothèse totale de coude.

 

Définition de l’arthrose du coude

 

L’arthrose du coude est une atteinte dégénérative d’une ou plusieurs des articulations entre l’humérus, l’ulna et le radius. Elle correspond à la destruction progressive du cartilage articulaire et s’accompagne souvent de la formation d’excroissances osseuses (ostéophytes) ou de géodes (petites cavités remplies de liquide synovial formées dans l’os sous l’effet des contraintes) ainsi que de sclérose sous-chondrale, épaississement de l’os situé juste sous le cartilage, visible à l’imagerie. La pathologie induit par ailleurs un enraidissement progressif de l’articulation.

On distingue deux grandes formes d’arthrose du coude. L’arthrose primitive, rare, touche plutôt les hommes qui exercent des métiers manuels, souvent sans facteur déclenchant évident. Pour sa part, l’arthrose secondaire, plus fréquente, fait suite à un traumatisme (fracture intra-articulaire, luxation), une instabilité, ou des pathologies inflammatoires comme l’arthrite rhumatoïde, une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire attaque la membrane synoviale qui tapisse l’intérieur des articulations.

 

Causes et facteurs de risque de l’arthrose du coude

 

Plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition de l’arthrose du coude. Certains sont de nature traumatique, comme les fractures articulaires, les luxations, ou encore les micro-traumatismes répétés, comme ceux dus à l’activité professionnelle du patient (travailleurs manuels, techniciens, ouvriers utilisant des outils vibrants…). L’hyper-utilisation de l’articulation (notamment chez les sportifs : haltérophilie, gymnastique, baseball…), les gestes répétitifs ou le port fréquent de charges lourdes constituent aussi des facteurs favorisants.

Certaines maladies peuvent aussi être parfois incriminées, en particulier la polyarthrite rhumatoïde évoquée plus haut ou la chondrocalcinose, une affection caractérisée par le dépôt de cristaux de pyrophosphate de calcium dans le cartilage articulaire, qui provoque des poussées inflammatoires douloureuses. Par ailleurs, des infections articulaires anciennes peuvent elles aussi conduire à une destruction progressive du cartilage.

D’autre part, des facteurs anatomiques peuvent également favoriser le développement de l’arthrose. Il peut alors s’agir de déformations post-traumatiques (consécutives à une fracture mal consolidée ou à une luxation) ou encore d’une dysplasie articulaire, c’est-à-dire d’une anomalie congénitale de la forme ou de la congruence des surfaces articulaires, qui perturbe la répartition normale des contraintes mécaniques et accélère l’usure du cartilage.

 

Symptômes de l’arthrose du coude

 

Les patients atteints d’arthrose du coude décrivent généralement des douleurs localisées, le plus souvent à la face postérieure (à l’arrière du coude, près de l’olécrane) ou médiale (face interne du coude, au niveau de l’épicondyle médial). Ces zones correspondent en effet aux principales surfaces articulaires et sont soumises à de fortes contraintes mécaniques.

De plus, la douleur, qui peut parfois irradier dans l’avant-bras, est généralement augmentée par l’effort, en particulier lors des mouvements de charge, c’est-à-dire les gestes qui impliquent le port d’un poids ou une poussée avec le bras (par exemple porter un sac, soulever un objet, faire une pompe…). Elle est également exacerbée par le maintien prolongé du coude en flexion (comme tenir un téléphone à l’oreille ou travailler longtemps sur un ordinateur), position qui comprime les surfaces articulaires postérieures.

D’autre part, des épisodes de blocage articulaire (impossibilité transitoire à plier ou tendre complètement le coude), une gêne fonctionnelle dans les gestes du quotidien et une diminution progressive de la mobilité sont également fréquents. Et, à un stade plus avancé de la maladie, une déformation visible du coude peut apparaître.

Enfin, à ces différents symptômes s’associent souvent des épicondylites latérales ou médiales ainsi que des neuropathies du nerf ulnaire.

 

Diagnostic

 

Examen clinique

L’examen clinique permet de confirmer les signes fonctionnels rapportés par le patient. On observe en premier lieu une diminution des amplitudes articulaires, c’est-à-dire une réduction de la capacité du coude à effectuer ses mouvements habituels, ainsi que des raideurs, blocages et pseudoblocages. La limitation d’amplitude concerne surtout l’extension (le fait de tendre complètement le bras) et la prono-supination, qui regroupe les mouvements de rotation de l’avant-bras.

Lors de la mobilisation passive du coude par le praticien, des crépitations articulaires peuvent parfois être perçues : il s’agit de petits craquements ou frottements traduisant une altération des surfaces cartilagineuses.

La gêne fonctionnelle est souvent confirmée par des tests cliniques reproduisant les gestes déclencheurs signalés par le patient. Il n’est pas rare non plus de mettre en évidence des blocages mécaniques, c’est-à-dire une interruption brutale et involontaire du mouvement, souvent liée à un conflit osseux intra-articulaire.

 

Examens d’imagerie

Les radiographies standards (face et profil, permettent de visualiser le pincement articulaire (diminution de l’espace entre les surfaces osseuses d’une articulation), des ostéophytes, une sclérose osseuse sous-chondrale, ainsi que des géodes. L’atteinte débute souvent par l’articulation huméro-ulnaire.

Quant à lui, le scanner est particulièrement utile pour évaluer l’étendue des lésions osseuses, repérer les ostéophytes intra-articulaires, et planifier une éventuelle chirurgie.

L’IRM est moins systématique, mais elle peut être indiquée pour détecter des lésions cartilagineuses précoces ou des atteintes associées telles que des épanchements, une synovite ou des kystes intra-articulaires.

Enfin, dans les cas complexes ou en cas de blocage inexpliqué, un arthroscanner peut être réalisé pour visualiser avec précision les irrégularités de surface et les conflits mécaniques intra-articulaires.

 

Arthrose du coude : traitement

 

Traitement médical

Le traitement conservateur constitue la première approche en cas d’arthrose du coude débutante ou modérée. Il vise à soulager les symptômes et à préserver la fonction articulaire.

La rééducation, encadrée par un kinésithérapeute, a pour objectif de maintenir les amplitudes articulaires et de renforcer la musculature péri-articulaire. D’autre part, un traitement médicamenteux, associant antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), est prescrit pour atténuer les douleurs. Des infiltrations intra-articulaires de corticoïdes, d’acide hyaluronique, ou de PRP peuvent également être proposées, bien que leur efficacité reste variable selon les patients.

Parallèlement, une adaptation des gestes du quotidien, du poste de travail ou de la pratique sportive permet souvent de limiter les sollicitations douloureuses. Un repos relatif est généralement conseillé, mais les immobilisations prolongées doivent être évitées, afin de prévenir l’aggravation de l’enraidissement.

 

Traitement chirurgical

Le traitement chirurgical est indiqué lorsque la gêne fonctionnelle devient trop invalidante malgré le traitement conservateur. Plusieurs techniques sont envisageables, en fonction de l’âge du patient, de son niveau d’activité et de l’état articulaire.

Le débridement (arthroscopique ou à ciel ouvert) est proposé en cas d’arthrose modérée. Il consiste à retirer les ostéophytes, libérer les adhérences capsulaires et éliminer les corps étrangers. Cette technique améliore la mobilité et réduit les douleurs dans les formes peu avancées. Une résection de la capsule peut aussi parfois être pratiquée (capsulectomie), tout comme la résection de la tête
si l’arthrose est localisée entre le radius et l’humérus.

Chez les patients jeunes et actifs présentant une arthrose avancée du coude mais sans destruction complète des surfaces articulaires, une technique d’interposition (« arthroplastie biologique ») peut parfois être envisagée. Elle consiste à insérer un greffon entre les os pour restaurer un glissement articulaire plus harmonieux et soulager les douleurs, tout en évitant le recours à une prothèse. Le greffon utilisé peut être un fragment de fascia lata, une membrane fibreuse prélevée sur la face externe de la cuisse du patient. Cette intervention permet de préserver une articulation mobile, mais elle nécessite une immobilisation post-opératoire prolongée, suivie d’un protocole de rééducation intensif pour optimiser les résultats fonctionnels. Quoi qu’il en soit, cette technique reste marginale est n’est que très rarement pratiquée.

La pose d’une prothèse totale de coude est indiquée en dernier recours, chez les patients âgés ou sédentaires, avec une arthrose évoluée des trois compartiments articulaires. Elle remplace l’humérus distal et la partie proximale de l’ulna par des implants articulés. Le radius, secondaire pour la fonction de charnière, est laissé intact pour préserver les mouvements de rotation et réduire les complications. En cas de détérioration de la tête radiale, une résection ou un remplacement de la tête radiale par une prothèse peuvent également être réalisés. Cette solution chirurgicale permet une amélioration significative de la douleur et de la fonction. D’autre part, comme pour toute prothèse articulaire, une surveillance régulière doit être mise en place afin de détecter une éventuelle usure des implants ou un descellement de ces derniers.

Les résultats du traitement chirurgical dépendent du stade de l’arthrose, de la technique utilisée et du respect des consignes post-opératoires. Le débridement donne de bons résultats, souvent définitifs. En cas de récidive, un second débridement peut être réalisé. L’intérêt est d’éviter ou au moins de retarder   le recours à la prothèse. Celle-ci offrent des résultats très satisfaisants en termes de douleur et de fonction, surtout chez les patients non manuels. Le taux de satisfaction dépasse 85 % dans les études disponibles, avec une durée de vie des implants allant de 10 à 15 ans.

La chirurgie du coude en vidéos

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La traumatologie

Les pathologies traumatologiques du coude regroupent l’ensemble des lésions survenant à la suite d’un choc ou d’une chute, qu’il s’agisse de fractures, de luxations ou de ruptures ligamentaires.