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Arthroscopie du coude

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Arthroscopie du coude

L’arthroscopie du coude est une technique chirurgicale mini-invasive qui permet d’explorer et traiter de nombreuses affections intra-articulaires, notamment la raideur post-traumatique, les corps étrangers, les épicondylites latérales, les plica (replis synoviaux intra-articulaires) ou certaines lésions cartilagineuses.

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L’essentiel sur l’arthroscopie du coude

Installation

Incision

Durée

Immobilisation

Kinésithérapie

  • Sur le côté (décubitus latéral)

Localisation

  • Incision bord latéral, bord médial,
    bord postérieur et bord postérolatéral du coude

    Longueur

    • < 1 cm (4 fois)

      Pansement

      • 1 fois tous les deux jours.
        Ablation des points à J15
        • 45 min (jusqu’à 120 min si plusieurs gestes incluant une fixation)
        • Aucune
        • Oui, dès le premier jour post-opératoire

        Son développement a été plus tardif que pour d’autres articulations, en raison de la complexité anatomique du coude et de la proximité de structures neurovasculaires majeures.

        Aujourd’hui, grâce à des optiques fines et à une instrumentation spécifique, elle autorise des gestes précis, y compris des actes de ligamentoplastie ou de fixation de la coronoïde ou de la tête radiale, tout en limitant le traumatisme tissulaire. Comparée à la chirurgie ouverte, elle réduit la morbidité, accélère la récupération et laisse des cicatrices discrètes. Cependant, l’arthroscopie du coude demeure une chirurgie d’expert : le risque iatrogène, en particulier nerveux ou vasculaire, reste faible uniquement lorsqu’elle est réalisée par des chirurgiens très expérimentés.

         

        Arthroscopie du coude : généralités

         

        L’arthroscopie est une technique chirurgicale mini-invasive qui permet d’explorer et de traiter de nombreuses affections articulaires. En raison de la complexité anatomique de l’articulation et de la proximité de structures neurovasculaires majeures, le développement de l’arthroscopie du coude a été plus tardif que celui de celle du genou ou de l’épaule par exemple.

        L’arthroscopie du coude reste une chirurgie d’expert, avec un risque iatrogène faible lorsqu’elle est pratiquée par des chirurgiens très expérimentés. Néanmoins, aujourd’hui, grâce à des optiques de petit calibre, le plus souvent de 2,7 mm à 4 mm de diamètre, et à une instrumentation spécifiquement adaptée à ce petit espace articulaire, cette approche autorise des gestes précis tout en limitant le traumatisme tissulaire.

        Les indications sont à la fois diagnostiques, lorsqu’il s’agit de comprendre l’origine d’une douleur ou d’une raideur, et thérapeutiques, par exemple pour retirer un corps étranger, régulariser une lésion cartilagineuse ou libérer une articulation bloquée.

        Comparée à la chirurgie ouverte classique, l’arthroscopie du coude offre l’avantage de réduire la morbidité opératoire, c’est-à-dire l’ensemble des complications et séquelles liées à l’intervention : moins de décollement des tissus, diminution du risque infectieux, réduction des pertes sanguines et limitation des douleurs post-opératoires. Elle favorise ainsi une récupération fonctionnelle plus rapide et laisse des cicatrices de très petite taille, souvent à peine visibles.

         

        Anatomie et particularités du coude

         

        Le coude est un ensemble complexe au niveau duquel se rejoignent l’humérus, os du bras, et les deux os de l’avant-bras, le radius et l’ulna. Ainsi, bien que familièrement considéré comme une articulation unique, le coude en contient en réalité trois : huméro-ulnaire, huméro-radiale et radio-ulnaire.

        Sa stabilité repose sur plusieurs éléments complémentaires. La forme des surfaces articulaires agit comme un système d’emboîtement, limitant les mouvements anormaux. Les ligaments collatéraux médial et latéral, des bandes fibreuses robustes qui relient l’humérus à l’ulna et au radius, empêchent le coude de s’ouvrir excessivement vers l’intérieur (valgus) ou l’extérieur (varus).

        Pour sa part, la capsule articulaire, une enveloppe fibreuse fermée, entoure l’ensemble des articulations. Elle maintient les surfaces osseuses en contact, contient le liquide synovial au rôle lubrifiant et contribue à la stabilité en limitant les mouvements extrêmes.

        Les tendons du biceps et du triceps transmettent la force de ces muscles au radius et à l’ulna, permettant respectivement la flexion et l’extension du coude. Les muscles épicondyliens (situés à la partie distale de l’humérus) regroupent les muscles épicondyliens latéraux (extenseurs du poignet et des doigts) et médiaux (fléchisseurs du poignet et des doigts). Par leur action coordonnée avec le biceps, le triceps et le muscle supinateur, ils participent aux mouvements complexes de flexion, extension, pronation (rotation de l’avant-bras paume vers le bas) et supination (rotation paume vers le haut).

        Malgré les progrès techniques évoqués plus haut, l’arthroscopie du coude est rendue difficile par le faible volume articulaire et la proximité immédiate des nerfs médian, radial et ulnaire, ainsi que de l’artère brachiale. Ainsi, certaines complications neurologiques, comme des paralysies le plus souvent transitoires, sont liées à la voie arthroscopique. Elles surviennent le plus souvent au début de la courbe d’apprentissage.

        La réussite d’une arthroscopie du coude repose donc sur une connaissance anatomique précise et une exécution millimétrée des gestes. Pour être réalisé de manière sûre et avec un faible risque de complications, cet acte ne peut donc être pratiqué que par un chirurgien du coude hautement spécialisé et qui effectue un grand nombre de procédures arthroscopique annuelles.

         

        Indications de l’arthroscopie du coude

         

        Selon les cas, l’arthroscopie du coude est indiquée dans un but diagnostique ou thérapeutique. Sur le plan diagnostique, elle permet d’explorer une raideur articulaire inexpliquée, de préciser la cause de douleurs persistantes après un traumatisme ou non (plica, épicondylite latérale, ostéochondrite, corps étrangers, chondromatose), d’évaluer l’étendue de lésions cartilagineuses qui ne seraient pas clairement visibles à l’imagerie ou encore d’identifier les causes d’instabilité postéro-latérale (PLR) ou médiale.

        Sur le plan thérapeutique, l’arthroscopie du coude est aujourd’hui une technique fiable pour traiter des affections intra-articulaires : retrait de corps étrangers ostéo-cartilagineux responsables de blocages mécaniques, réduction de certaines fractures, épicondylite, débridement d’une arthropathie inflammatoire ou actes de résection (corps étrangers, tête radiale, ostéophytes) etc.

        En revanche, pour des pathologies telles que la rupture du tendon distal du biceps, ou la compression du nerf ulnaire au coude, la technique arthroscopique ou endoscopique n’a pas montré un intérêt supérieur par rapport à la chirurgie ouverte qui reste la référence.

         

        Les contre-indications

         

        Certaines situations rendent l’arthroscopie du coude impossible ou risquée. Les contre-indications absolues incluent la présence d’une infection cutanée ou des tissus mous en regard des zones d’accès, ainsi qu’une arthrite septique non traitée. En cas d’infection de l’articulation qui nécessite un traitement urgent, par voie ouverte mais qui contre-indique une arthroscopie programmée tant que l’infection n’est pas maîtrisée.

        Pour leur part, les contre-indications relatives concernent les situations où l’arthroscopie est possible mais comporte un risque accru : les dysplasies ou les déformations sévères du coude, les antécédents de chirurgie étendue du coude ayant modifié les repères anatomiques, trouble de la coagulation non corrigé (risque hémorragique important), ou fractures complexes nécessitant d’emblée un abord ouvert pour une fixation optimale.

         

        L’arthroscopie du coude en pratique

         

        La préparation du patient et son positionnement sont des étapes déterminantes. L’intervention se déroule sous anesthésie générale ou locorégionale. La durée opératoire varie en général de 30 à 60 min, selon la complexité du geste à réaliser (simple exploration diagnostique ou geste thérapeutique étendu).

        Selon les cas, le patient peut être installé en décubitus latéral (couché sur le côté opposé au bras opéré), le bras maintenu sur un support, ou en position ventrale avec le bras pendant. Un garrot pneumatique est mis en place pour limiter le saignement et optimiser la visibilité.

        Le chirurgien réalise alors de petites incisions cutanées (« portails d’accès ») dont la taille varie de 3 à 5 mm, par lesquelles sont introduits les instruments et l’optique. Chaque portail correspond à une trajectoire précise pour atteindre une zone déterminée de l’articulation, tout en évitant les nerfs et vaisseaux environnants.

        Selon l’indication, différents gestes peuvent être réalisés : retrait de corps étrangers à la pince, régularisation ou retrait d’ostéophytes à la fraise motorisée, micro-fractures pour stimuler la réparation cartilagineuse, libération capsulaire par section des adhérences etc.

         

        Suites opératoires et rééducation

         

        La récupération après arthroscopie du coude est généralement rapide si le geste réalisé n’est pas  invasif. Une immobilisation légère par attelle amovible est souvent maintenue 24heures le temps que l’anesthésie du bras s’estompe.

        La mobilisation précoce, dès le lendemain, est essentielle pour prévenir la raideur. La kinésithérapie débute souvent dès le premier jour avec l’application d’un protocole que nous transmettons à votre kinésithérapeute. Les exercices incluent progressivement la flexion, l’extension, la pronation et la supination du coude, puis un travail de renforcement musculaire progressif des muscles épicondyliens, du biceps, et du triceps.

        La douleur est prise en charge par des antalgiques simples et parfois des anti-inflammatoires.  L’ordonnance de traitement antalgique est remise en amont de l’intervention. Les activités quotidiennes peuvent être reprises au bout de quelques jours, tandis que le retour au sport est habituellement envisagé entre la sixième et la huitième semaine, en fonction de la nature du geste chirurgical et de l’activité sportive pratiquée par le patient.

         

        Résultats fonctionnels et pronostic

         

        La plupart des patients bénéficient d’une amélioration significative de la mobilité et d’une diminution notable de la douleur. Les meilleurs résultats sont observés lorsque la chirurgie est indiquée de façon précise, que la rééducation commence immédiatement en post-opératoire et que le geste chirurgical reste limité à l’essentiel. L’arthroscopie doit cibler uniquement les structures pathologiques identifiées, sans gestes excessifs ou exploratoires inutiles, afin de réduire le traumatisme tissulaire, préserver les tissus sains et minimiser le risque de complications.

        Les interventions visant à traiter une raideur post-traumatique ou à retirer des corps étrangers donnent des taux de satisfaction dépassant 85 %. En revanche, les antécédents chirurgicaux lourds et les délais opératoires prolongés peuvent atténuer le résultat final.

         

        Arthroscopie du coude :  quelles sont les complications possibles ?

         

        Comme mentionné plus haut, c’est principalement en faisant appel à un chirurgien expert et qui pratique fréquemment des arthroscopies du coude que le risque de complications peut être abaissé. Les complications surviennent au début de la courbe d’apprentissage de l’arthroscopie par le chirurgien.

        Bien que rare, les complications peuvent être graves. Les plus craintes sont les lésions nerveuses, touchant le nerf radial, nerf médian ou nerf ulnaire. Leur incidence est inférieure à 2 % lorsque les repères anatomiques sont respectés. Les lésions vasculaires, notamment de l’artère brachiale, restent exceptionnelles. Les infections articulaires sont extrêmement rares, représentant moins de 1 % des cas, et nécessitent un traitement antibiotique associé à un lavage chirurgical. La raideur résiduelle est une complication rare après une arthroscopie de coude, et survient surtout si la mobilisation post-opératoire est retardée. Enfin, certains patients peuvent présenter un œdème prolongé ou une douleur persistante, le plus souvent rapidement réversible.

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